Inauguration d'une sculpture à la Mairie
De la Mairie de Bouchet 26790/France.
Ce vendredi 21 Juillet 2023 a été inaugurée sur le parvis de notre Mairie une œuvre monumentale de notre sculpteur Bousquetain Arson, appelée « l’arbre à planches »
Une exposition sous forme d'une galerie d'art éphémère a été installée pour l’occasion en Mairie faisant ainsi découvrir l’ensemble des œuvres de notre sculpteur Bousquetain.
Devant un public venu nombreux pour l’occasion, le sculpteur Français et depuis deux ans donc, Bousquetain, nous a expliqué le cheminement de cette réalisation depuis l’idée qui l’a conduit à concevoir, puis réaliser et fabriquer cette sculpture monumentale.
-Alors Arson, de quoi est-il question avec cette sculpture ?
« En fait il s’agit de l’impact de l’homme sur la nature, sa folie à vouloir tout transformer et maitriser et des conséquences pour la vie de l’homme sur terre ».
-Pourquoi un arbre ?
« J’ai toujours aimé les arbres, pour moi, sculptures naturelles…, aussi essentiels pour la vie que l’eau ou l’air que l’on respire. Sans arbres il n’y a pas de vie, j’aime les toucher, leur parler et les remercier d’abriter tant et tant de vies sauvages et de biodiversité.
Je souffre de les voir brûler par millions d’hectares comme au Canada ou en Sibérie et même en France et partout dans le monde des feux incontrôlables, ou des millions d’hectares de forêts coupés comme en Amazonie…sans discernement, ni respect.
Dans son délire orgueilleux à conformer la nature telle qu’il en a besoin et sa prétention mégalomane, narcissique et surtout, avide de résultats financiers, l’homme a fini par inventer un arbre carré pour en faire des poutres, avec des branches déjà formées en planches et ainsi, optimiser le rendement.
Sensible au mal que l’homme fait à la nature et, par conséquent à lui-même, j’ai imaginé l’inimaginable (du moins, je l’espère), en créant la sculpture de cet arbre dénaturé, qui pourrait être fabriqué par l’homme pour rentabiliser toujours plus la nature.
Les exemples étant infinis et dans tous les domaines, tant l’activité humaine est diverse et frénétique.
J’ai appelé ma sculpture « l’Arbre à planches », parce qu’il a été conçu pour être débité avec le moins d’interventions humaines et sans fioritures. Le tronc fera les poutres, les branches des planches ou des tasseaux. Pas de chichi, pas de feuilles, pas de fruits, on n’est pas là pour rigoler, mais pour optimiser et faire du profit !
L’humain va probablement disparaître, comme cinq fois avant lui déjà, le vivant sur terre…. Et, pour moi, l’art, (particulièrement la sculpture), est la trace du meilleur de l’homme. Son héritage, comme un témoignage intemporel et sacré. Il restera des ruines de béton et d’acier et, des sculptures ».
-Vous allez faire peur à votre public, ce n’est pas très optimiste tout ça.
« Pour moi, un artiste, quel que soit sa discipline, doit alerter sur les problèmes de son époque et peu m’importe si ce n’est pas reçu ni compris. Je dois le faire, c’est un cri nécessaire et je fais selon moi et avant tout, pour moi.
Regardons cet arbre et prenons conscience que si notre folie, à vouloir dominer la nature en la transformant à notre seul profit, continue, elle nous conduira à la perte et la disparition de notre race humaine. Les voitures électriques ne suffiront pas à résoudre un problème qui dépasse les hommes.
Souvenons-nous de ce proverbe amérindien prophétique.
« Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été péché, alors enfin, nous saurons que l'argent ne se mange pas ».
C’est ce proverbe amérindien, qui m’avait vraiment touché par son bon sens et l’évidence de son message, qui a un peu inspiré cette sculpture.
D’aucun ne verrons qu’une sculpture contemporaine, une sculpture supplémentaire mais cet arbre symbolique, est un hommage à toutes les civilisations d’antan respectueuses de la nature, qui vivaient en harmonie avec elle, mais que nous avons abattu et, en l’honneur de tous ces peuples que nous avons détruits, au nom de croyances imbéciles toujours au service du pouvoir.
Comme un juste retour des choses, ces peuples, disparus ou dissous dans notre civilisation, risques bien d’avoir, malheureusement, leur revanche. »
-Toujours rien d’optimiste alors ?
Alors si, pour les optimistes, il y a toujours un espoir, quelques résistances ou dissidences et j’ai voulu leur rendre hommage. Vous verrez L’espoir, ici symbolisé par une jolie feuille qui refuse ce destin funeste.
Gagnera-t-elle la partie ? C’est un peu en chacun de nous qu’il y a la réponse.
Essayons simplement de revenir vers la nature des choses et ce, dans tous les domaines ».
-Merci Arson et continuez à nous interpeller longtemps.
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